Le réseau Wildaf-Togo en collaboration avec le bureau sous régional de Wildaf a organisé à Lomé ce lundi 23 septembre, un atelier de validation du rapport des organisations de la société civile sur la mise en œuvre du programme d’action de Beijing. L’objectif visé est d’examiner les avancées réalisées et d’apporter des contributions susceptibles d’améliorer le rapport final.
Vingt-cinq (25) ans après la conférence de Beijing, les femmes restent encore marginalisées. Leurs droits et le principe d’égalité homme-femme ne sont pas tous respectés. Le concept genre est plus utilisé dans les discours politiques que dans la pratique. Si le tableau d’égalité n’est pas totalement peint en noir, des avancées sont néanmoins réalisées et méritent d’être valorisées.
La célébration des 25 ans constitue une occasion pour faire non seulement le bilan du chemin parcouru, mais également pour sécuriser les gains obtenus, accélérer la mise en œuvre et amplifier les progrès réalisés.
Selon Mme Mawulé DADJO BALE, présidente de Wildaf-Togo, le Togo a réalisé des progrès pour le bien-être des femmes mais beaucoup reste à faire. Elle a précisé que le défi est d’amplifier ces progrès et travailler à mettre en œuvre le plan d’action de Beijing.
Même si le désir des femmes d’être traitée comme égale des hommes et comme des partenaires indispensables n’est pas encore atteint, la coordinatrice Afrique de l’ouest de Wildaf, Mme Brigitte Adjamagbo se félicite de la contribution des femmes africaines pour l’adoption de la Déclaration de Beijing et leur implication dans le processus d’élaboration d’un rapport alternatif. Bien que des évaluations précédentes ont montré que les changements tangibles sont lents pour l’épanouissement des femmes, elle a exhorté les participants à rêver à l’égalité des hommes et des femmes qui ne peut se réaliser qu’en appliquant entièrement la Déclaration de Beijing.
Elle a rappelé à la trentaine de participants que pour y arriver, les femmes doivent s’organiser et recourir si possible aux mécanismes régionaux et internationaux. Il n’est pas question pour les femmes d’aller à une autre conférence mais de travailler pour la mise en œuvre effective de ladite Déclaration.
Pour information, la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, organisée à Beijing en 1995, a marqué un tournant important dans le programme mondial pour l’égalité des sexes. La Déclaration et le Programme d’action de Beijing, adoptés à l’unanimité par 189 pays, forment un programme pour l’autonomisation des femmes considéré comme le principal document de politique mondiale en matière d’égalité des sexes. Celui-ci fixe des objectifs et des actions stratégiques pour la promotion de la femme et la réalisation de l’égalité des sexes, dans 12 domaines de préoccupation :
- Femmes et pauvreté
- Éducation et formation des femmes
- Femmes et santé
- Violence à l’égard des femmes
- Femmes et conflits armés
- Femmes et économie
- Femmes et prise de décisions
- Mécanismes institutionnels œuvrant à la promotion de la femme
- Droits fondamentaux de la femme
- Femmes et médias
- Femmes et environnement
- Jeunes filles
La conférence de Beijing s’appuie sur les accords politiques conclus lors des trois précédentes conférences mondiales sur les femmes et consolide cinq décennies de progrès juridiques destinés à assurer l’égalité des femmes et des hommes, en droit et en pratique. Plus de 6000 délégués gouvernementaux ont participé aux négociations, aux côtés de plus de 4000 représentants accrédités d’ONG. Un forum des ONG s’est tenu simultanément à Huairou, près de Beijing, et a rassemblé quelque 30000 participants.
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